Horizon, un projet de fin d’études au cœur des villes fantômes

Un projet de Théo Geffard, Ella Maufras du Chatelier et Julie Debeuf 

Comment avez-vous eu cette idée ?

On a eu beaucoup d’idées farfelues puis on s’est réunis en groupe un matin et on a discuté de cette idée. On a tous les trois quitté nos maisons familiales récemment. En faisant le tri, on a récupéré des photos et des vidéos pour se remémorer des souvenirs et l’idée nous a donc semblé évidente. On voulait parler de la mémoire. C’est notre dernier projet d’étude donc on voulait faire quelque chose qui nous plait vraiment, qui nous tient à cœur. 

Quel a été votre processus créatif ?

On était tous les trois alignés sur le fait de vouloir réaliser un projet d'édition. Dans notre formation à LISAA, on s’est vite orientés vers la typographie et l'édition, plus en print plus que sur le web. On fait un gros travail de recherche et de sélection des villes. Ce sont des endroits qui ont été créées il y a 50 ou 60 ans, il faut vraiment prendre le temps d'aller chercher des photos et des textes aux archives nationales et de découvrir des histoires singulières sur ces villes fantômes. Ensuite, ça a été des mois et des mois de réflexion sur les papiers, les couleurs, les typos, la forme que ça allait prendre, ainsi que les images d'archives qu’on voulait garder. Le projet nous a vraiment passionnés, on s'est bien amusés toute l'année. On a créé un objet dont nous sommes tous les trois très fiers. 

La ou les villes qui vous ont marquées ?

On aime beaucoup Hashima, une île japonaise qui a été abandonnée dans les années 80. En fait, c'est une petite île vraiment minuscule où vivaient des mineurs et des pêcheurs. C'est un endroit où les gens étaient très concentrés, tout le monde se connaissait. Du jour au lendemain, l'industrie du charbon a baissé et ils ont tous dû quitter la ville. Maintenant, l'île est vraiment abandonnée, il y a parfois des visites touristiques, des gens qui vont faire de la photo et des tournages de films. On voit justement cette île dans l’un des derniers James Bond.  

Et sinon parmi les plus connues il y a Pripyat, la ville à côté de Tchernobyl, qui a été désertée en 1986 après l'explosion. C’est la plus médiatisée, tout a vraiment été laissé en plan du jour au lendemain, c’est assez impressionnant. Chaque ville a une histoire particulière à travers sa création, à travers les habitants qui y ont vécu et à travers la raison qui a poussé les gens à partir.

Le meilleur souvenir du projet ?

Le moment où on a vu le livre se créer petit à petit chez l’imprimeur. Quand on l’a eu en mains propres, après avoir passé tant de temps dessus, on aurait presque versé une larme.

bbbbbbbbb

Mastère Direction artistique numérique Communication 360°

bbbbbbbbb