Animal city, quand le designer rend à l’animal sa place dans la ville
Quelle place occupe l’animal dans la ville ? Quel est son rapport à l’être humain ? Les étudiants en Architecture d’intérieur & Design de LISAA Paris se sont penchés sur cette question à l’occasion d’un sujet de recherche ouvert et créatif qui leur a permis de proposer des outils pédagogiques, innovants et éco-responsables.
Renouer le lien entre la faune et l’homme citadin
Les étudiants en 4e année de formation d’Architecte d’intérieur / Designer de LISAA Paris ont travaillé sur le thème de l’animal dans la ville, dans une logique éco-responsable. La ville est autant habitée par l'homme que par l'animal mais ce dernier reste méconnu et a souvent du mal à y trouver sa place, notamment à cause de la pollution, le changement climatique, l'urbanisation croissante...
L’idée de cet exercice était de concevoir des espaces, des objets ou encore du mobilier urbain qui permettrait à l’animal d’être intégré à la ville, de renouer le lien entre l’homme citadin et la faune. Une forte notion pédagogique s'y ajoutait. L'animal est en effet désincarné aux yeux des enfants en ville, qui ne le voient qu'à travers la nourriture préparée, n'ayant pas un accès immédiat à la nature.
Améliorer la qualité de vie
Les jeunes designers se sont intéressés au mode de vie des citadins avec un regard sociétal. À la méconnaissance du monde animal s'ajoute le manque de temps. Ils ont donc travaillé à recréer du lien social, à améliorer la qualité de vie des citadins et à préserver la biodiversité de l'écosystème des villes.
Pour cela, les designers ont imaginé des scénarios d’utilisation ludiques et pédagogiques, allant parfois jusqu’au design produit : observatoires de la vie des oiseaux en hauteur, observatoire sous-marin de la vie des poissons et mammifères marins, design d’enceintes imitant la cupule – le casque du gland – et vidéo en streaming pour observer l’animal dans son habitat naturel, etc. Reprendre le temps d'observer, se rencontrer, discuter autour d'espaces et d'évènements touchant la vie animale, telle était la finalité du travail des designers.
Des projets pédagogiques et citoyens
Parmi les propositions imaginées par les étudiants, un poulailler de quartier auto-géré pour que le citadin redécouvre l’origine de ce qu’il mange. À côté des cages, un espace pour les déchets organiques qui permettront de nourrir les poules. Chacun est responsabilisé : pour le dépôt de déchets dans une trappe, une autre trappe s’ouvre pour récupérer un œuf.
Toujours dans cette idée de renouer le lien entre l’homme et la nature, des étudiants ont conçu un palais de la biodiversité. Hôtels à insectes, nichoirs... sont développés autour des arbres de la ville. Un autre observatoire de la biodiversité, en partie sous-marin, a été imaginé sur l’île Seguin.
Avec l’objectif d’une diffusion dans des journaux pour enfants, des étudiants ont conçu un objet interactif pédagogique sur les insectes. Les jeunes explorateurs, munis d’une loupe, observent les insectes rampants et bénéficient des informations délivrées par le kit.
