Le projet d’architecture « Ec’eau » est l’un des lauréats du concours de l’innovation 2023 de Bouygues Immobilier
Imaginé par Clara Martinelli et Mathéo Normand, « Ec’eau » est un projet de jardin d’entreprise écologique complètement autonome en arrosage grâce à un système de récupération d’eau de pluie. Présenté devant un jury, il permet au duo de LISAA Architecture d’intérieur et design de remporter un prix au concours de l’innovation 2023 de Bouygues Immobilier, aux côté d’un autre projet de l’école.
Présentez vous et expliquez-nous en quoi consiste votre projet Ec'eau ?
Mathéo : Nous sommes étudiants en 3ème année de la formation Architecture d'intérieur et design. Notre projet Ec’eau a été pensé dans le cadre du concours de l’innovation de Bouygues Immobilier dont le thème cette année était le jardin d’entreprise.
Clara : Le jardin devait répondre à différents critères alors nous avons décidé de le centrer sur l'écologie et le recyclage de l'eau. Nous voulions créer un espace où les gens pourraient se détendre et se reposer. Comme c'est un jardin d'entreprise, nous avons voulu lier le jardin à l'entreprise en récupérant toute la surface du toit pour l'eau. Les gouttières conduiraient l'eau vers une cuve située sous le jardin. Cette eau serait ensuite réutilisée à diverses fins, notamment pour arroser les plantes, fournir de l'eau potable avec plusieurs fontaines, ainsi que pour la décoration et la relaxation avec le bruit de l'eau.
Comment s’est déroulé le concours ?
Mathéo : On a travaillé sur le projet pendant deux ou trois mois. Nous l'avons réfléchi, puis déposé. Ils nous ont demandé de réaliser une maquette et de créer un modèle de notre projet pour pouvoir le présenter. Nous avons retravaillé les visuels pour les rendre plus attrayants et communicatifs. Ensuite Bouygues nous a envoyé un message nous informant que nous étions les lauréats.
C’est un projet qui pourrait voir le jour ?
Clara : Oui, c'est un projet qui pourrait vraiment être réalisé car nous avons effectué des calculs concernant les quantités d'eau par exemple et nous avons pris en compte le fait que les rivières soient créées sinon il y aurait trop d'eau dans la cuve. Mais tout cela a été calculé et, d’ailleurs, c'est dommage qu'il n'y ait pas beaucoup de jardins créés de cette manière car cela fonctionne très bien. Dans notre cas les 100 mètres carrés de surface de toit étaient largement suffisants, alors qu'une entreprise en possède généralement beaucoup plus.
Mathéo : De plus en plus pendant l'été, on remarque qu’il y a de moins en moins d'eau, ce qui rend la situation plus compliquée pour trouver des ressources. Pouvoir la réutiliser et la stocker en hiver est très bénéfique.
Quelle a été votre réaction à l’annonce des résultats ?
Clara : On a été super contents ! Mais aussi on a été un peu surpris car, au début, quand on a installé notre maquette, on ne savait pas que seulement trois groupes étaient sélectionnés. Lors de la remise des prix, on a vu que le premier groupe appelé recevait un chèque donc on pensait avoir perdu. On n’avait pas compris qu'il y avait trois groupes gagnants. En réalité tous les groupes étaient bons donc on a tous été agréablement surpris.
Mathéo : Oui, on était super contents !
Un petit mot sur ce projet dans le cadre de votre formation
Clara : Je trouve que c'est génial qu’on nous pousse à participer à des projets de concours. On a eu plusieurs choix de designs avec différents profs et on en a choisi un où il y avait justement deux projets de concours. Et je trouve que ça motive énormément de voir que les profs qui s'occupaient de ça nous soutenaient énormément, c'était trop cool.
Mathéo : Surtout, ça nous permet de découvrir les attentes d'un concours, de soumettre nos projets et de comprendre tout cet univers.
Clara : Et puis, il y a même le procédé. Il y a des professionnels de Jardins Jardin qui sont venus voir, un paysagiste... ça nous permet de rencontrer plus de professionnels. Par rapport aux autres projets où il n'y a pas de concours, ça nous donne la sensation de travailler pour quelque chose de beaucoup plus concret. En fait, de travailler vraiment dans un but précis. Et là, il y avait justement cet aspect-là qui était vraiment cool.